Grands formats, 2011-2017

Pierre de lave, 2016-2017, dessin et écriture, crayon et encre sur papier, 2,45 x 1,96 mètres / Après une résidence en Islande (Fresh winds, Gardur).
Germe, 2015-2016, dessin et écriture, encre (rotring) sur papier, 2,50 x 1,96 mètres / Lien vidéo.
Oignon pourri, 2011-2012, dessin, encre sur papier, 1,5 x 2 mètres.



Avec la pointe métallique du rotring, mon geste est celui de taper, qui finit en glissant dans l’après-coup de l’impact ; aussi de gratter. La feuille de papier est surface, ce qui est sur, avec quelque chose dessous, qui n’est plus le mur. Percussion : ça cherche quelque chose dessous, ça vise, mais ça bute en surface, le dessin est sans cesse ce dessein qui rate. En cela il semble gravure mais n’en est pas. C’est dans ce rapport, qui se décale du dessous au dessus, de la profondeur à la surface, du tout près au très loin, que ça vibre et que ça vit. Cherchant à cerner autrement ce qui s’y joue, des mots griffonnés et raturés, recouverts ou recouvrant, se débordent et se distordent, ouvrant à une lecture non linéaire, ponctuée et rebondissante de ses manques. Et cette tentative de perforation et d’énonciation qui devient lignes, tracés sismiques, est ce qui fait que le dessin persiste actif, réactivant sans cesse, dans l’espace du regard, son processus d’émergence.