Coquilles 3, 2022

Installation, modules en aluminium dibond imprimé du dessin Concrétion de coquilles sur amphore archéologique (Port-de-Bouc), h. 2,4 m. / Festival Arts éphémères - Itinérance, Centre d’arts Fernand Léger, Port-de-Bouc.



Trois ans après une première résidence au Centre d’art Fernand Léger, cette invitation renouvelée fut l’occasion d’une poursuite du projet Coquilles, en intégrant un développement sur les formes architecturées. Les recherches de 2019 exploraient la ville de Port-de-Bouc entre l’histoire brisée des chantiers de construction navale, celle de la rénovation urbaine avec de nouveaux habitats, et les découvertes de fragments d’amphores issus de chantiers de fouilles archéologiques. Le dessin Concrétion de coquilles brisées sur amphore archéologique (Port-de-Bouc) - à la fois brisées et rassemblées - apparaissait comme la métaphore d’une micro-ville questionnant la manière dont on définit son habiter. Ce dessin numérisé est de nouveau repris, multiplié par impression et s’architecture en une forme-synthèse, entre élévation et brisure, coquille, voile de bateau ou coque soulevée, tente ou tipi, selon le point de vue changeant du spectateur en déplacement… Des évocations d’habitats mais mobiles ou provisoires, à l’image d’un mode de création et de vie de plus en plus nomade, qui s’interroge sur une manière d’habiter dans l’instable, tant au risque du vacillement que persistant dans la durée. A la fois penchés et solides, ces modules semblent profondément ancrés comme enfouis mais pourront être déplacés et réagencés différemment selon la configuration d’autres lieux de réimplantation. Voici une des facettes de ce que serait cette maison idéelle, tant provisoirement que réellement inscrite ici.