En chantiers, 2019

Installation participative, papier imprimé d’une carte topographique des environs de Versailles dite des Chasses Impériales 1764-1807 (pages désignant Massy et Palaiseau), cartons de déménagement de l’école / Workshop avec les 200 élèves de la nouvelle école maternelle et primaire Rosa Parks, Massy ; puis d’autres structures scolaires (collèges Gérard Philipe, César Franck, Lycée Fustel de Coulanges), périscolaires (centre de loisirs Ferry, APMV) et psychologique (APMV) / Résidence-mission CLEA “Identités et mutations du territoire - carte sensible : le dessin”, Massy, Palaiseau, DRAC Île-de-France.



A sa première étape de conception, le projet de résidence (CLEA) proposait d’aborder la limite, la délimitation et la mise en relations, les tensions entre partie et tout, diversité et unité, en écho aux questions de territoire entre Massy et Palaiseau (identités communes/singulières, distinctes/articulées). Ceci en procédant par des opérations de reproduction, découpage et assemblage, jusqu’à produire des extensions et transformations qui traduisent des flux, des dynamiques, des évolutions… Depuis, la visite d’un chantier de construction à Massy, au cœur du quartier Atlantis en complète restructuration, avec l’apparition de l’école Rosa Parks (un déménagement en cours d’année et une vue sur les chantiers depuis les fenêtres des salles de classe) a amené à préciser le projet par l’axe du “chantier”, d’”être en chantier”. Le chantier met l’accent sur des processus d’agencement et de mutation, et sur la construction d’une force collective, faisant ainsi écho aux enjeux de la résidence. Cette formulation du “chantier” permet aussi d’aborder des éléments du contexte : les chantiers du territoire (le quartier Atlantis à Massy, des transformations à Palaiseau notamment au Ferry, la structuration de Paris-Saclay…) ; la vie comme “chantier” (les parcours en apprentissage, construction ou reconstruction des publics participants). Et elle permet de présenter l’action artistique : une résidence “en chantier” dont les modalités sont à construire sur une durée en interaction avec les partenaires ; un “chantier” de création (le processus de création - et particulièrement du dessin -, comme projet autant qu’aventure et errance, avec ses incertitudes et découvertes, et qui ici cherchera à ce que la forme de restitution persiste processus). Le chantier sera à la fois sujet et modalité de travail : un projet et de l’inconnu ; des singularités et une perspective collective (chaque action dans une structure participera d’un projet élargi à d’autres structures) ; une restitution dont la forme qui persiste processus, par agencement réagençable.