Strati 2, 2019

Assemblage de planches de bois récupérées de chantiers aux alentours du site, papier imprimé du dessin Schiste argileux (Sion), colle, h. 2,4 x L. 8,75 x l. 7,95 m / Résidence à l’Espace o25rjj / Exposition CHANTIER/Stratum, Musée de site archéologique gallo-romain Villa Loupian, Loupian / Parcours CHANTIERS, Port-de-Bouc_Cahors_Loupian / Parcours Des marches, démarches, FRAC PACA



Le contexte du musée de site gallo-romain Villa Loupian, fondé sur un chantier archéologique, permet de revisiter le processus de dessin, de fragmentation et d’assemblage, sous l’angle de la restauration et de ses fragilités, entre reste et manque, recomposition et projection. Strati est la suite de l’installation Stratum réalisée en Suisse en 2018 à partir du dessin d’un morceau de schiste friable, arraché d’un mur. Ses photocopies conservées sont dorénavant marouflées sur des strates de planches, rebus de chantiers de construction, empilées sur le fil du déséquilibre qui prend le risque de son effondrement. Entre construction linéaire et décomposition en strates, cet assemblage fondé sur sa fragilité, évoque le processus d’érosion de la matière ainsi que celui de sa recomposition archéologique. Cette sculpture est composée d’un ensemble de modules, qui pourront par la suite être séparés, réagencés autrement, en nombre réduit ou augmenté et qui seront à chaque installation restaurés de nouvelles strates de papier.


Parcours Chantiers : La finesse du plan et la matière qui émerge ou regimbe, l’érection de bâtisses et le constat de la brisure, l’ajout et la perte, l’élévation et l’excavation, la puissance et le manque. Des chantiers de construction qui génèrent démolition et déchets, à la lisière de la ruine ; des chantiers de fouilles archéologiques qui construisent par recomposition syntaxique de fragments. Le dessin comme procès, entre projet et reste. Si la ruine trouverait analogie dans un texte lacunaire (M. Makarius), bâtir – sans y parvenir – la forme d’une écriture du chantier.